Pascal Guérin : Mémoire vivante du violon poitevin en Bocage


Au début des années 1970, Pascal, violoneux poitevin a été un des premiers jeunes poitevins à se mettre au violon et à mener des enquêtes, principalement dans le Bocage, à cheval sur les Deux-Sèvres et la Vendée. Il a ouvert, par son engagement musical et son enseignement, la voie à de nombreux musiciens.

Le répertoire de ce disque est issu de collectages, qui n'ont pour la plupart jamais été réinterprétés et enregistrés. C'est une belle invitation à découvrir ce petit coin du Poitou, la richesse et le caractère bien trempé du style poitevin de violon, la connaissance profonde et intime qu'en a Pascal Guérin, qu'il partage ici, enfin, pour tous.

Un mariage en 1926, avec Paul Micheneau au violon ; en bas à gauche, Ernest Pérochon (1885-1942), écrivain local, prix Goncourt 1920, avec son épouse ; juste devant, la jeune fille en tenue blanche à côté : ma mère Alcine Fradin (1914-2008) à 12 ans.

Regard sur le violon en Bocage

En enregistrant cet album, j’avais en mémoire des traits à la fois singuliers et communs du jeu des violoneux, rencontrés lors des nombreuses enquêtes de terrain.

Par exemple, l’efficacité de l’entraînement à la danse, du mouvement : tout l’art du jeu dépend de ces facteurs. On rencontre parfois des phrases mélodiques asymétriques, alors que les formes, les structures de la danse sont pourtant assez régulières. Le danseur doit alors s’adapter et c’est le rythme (la fameuse «cadence» dont parlent tous les violoneux) qui porte, qui « soulève » le pied du danseur.

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